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18 mars 2011

C’était maintenant l’hiver Ce matin-là était


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C’était maintenant l’hiver

Ce matin-là était particulièrement brumeux, la neige craquait sous mes pieds.

Il était 7h30, et j’étais encore seule sur le coté à attendre de voir cet homme passer.

Grand, mystérieux, imposant, presque toujours vêtu d’un manteau  long

et surtout mon père.

Il avait abandonné ma mère quand j’avais 5 ans pour une femme qu’il avait rencontré lors d’une des soirées organisées par son travail, Ma mère et moi avions gardé l’appartement dans le 5ème arrondissement, et lui en avait pris un dans le 2ème.

Je l’avais retrouvé par hasard, lors d’une sortie avec ma mère dans un café du 4ème

Elle était resté la bouche ouverte lorsqu’il était entré, je n’avais même pas eu besoin de lui poser la question « qui est cet homme » d’une parce que elle ne voudrait peut être pas me le dire, mais surtout parce que ce visage était le même que j’avais vu quand il l’avait quitté.

La curiosité de savoir ce qu’il était devenu m’avait poussé à le suivre dès qu’il fut  sorti du café.

J’avais ainsi donc vu ces magasins, les vitrines qu’il contemplait, son appartement. Et j’avais réussi à croiser sa nouvelle amie au bout de ma « 6ème filature ».

 

 

Ce matin-là était particulièrement brumeux la neige craquait sous mes pieds,

Il était 7h54 je l’attendais toujours. Il était en retard pour aller travailler

Tous les jours il passait au pied de cette église sans lui porter un regard, sans doute l’avait-il observé 1000 fois avant, puis il passait à la boulangerie de l’angle afin de pouvoir prendre un café chaud et un petit déjeuner avant d’aller travailler à la banque.

Ce matin-là, j’avais froid

Son arrivée était attendue avec la plus grande impatiente

A 8h16 il n’était toujours pas là, j’avais compris qu’il ne passerait pas ce matin.

Cela faisait assez longtemps que je le pistais pour savoir que les jours de congés chez lui n’existaient pas, je le voyais chaque jour à 7h40 passer devant cette église, poursuivre jusqu'à sa boulangerie et ensuite rentrer dans la banque.

 

Mais pas aujourd’hui.

Le lendemain non plus

Puis après 3 jours je sentais que quelque chose n’allait pas, la décision d’aller à la banque afin de le voir ne se fit qu’en quelques secondes

Mais elle ne servit à rien.

L’hôtesse blonde platine de l’accueil me voyant vagabonder dans le hall m’avait demandé si je souhaitais voir quelqu’un, bien évidement je n’avais pas dit mon père mais M. Fondacci

 

 

Ce matin là il était 8h00, et j’appris la mort de mon père.

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